Ouf...Par ou débuter ? Eh bien, je suis GrE3n, une future maman de 26 ans. Future, il est vrai, puisque ni ma conjointe ni moi sommes enceinte. Nous nous sommes rencontrées le 8 mars 2001 et avons su très tôt que nous aurions des enfants ensemble. Il s'agissait d'être au bon endroit, au bon moment et d'être assez stables pour fonder une famille sur des bases solides : l'amour, le respect et la sécurité. Nous sommes passées à travers plusieurs épreuves qui nous ont rendues plus fortes et plus proches que jamais. Nous voici prêtes à réaliser un de nos rêves les plus chers. Nous avons donc entamé des démarches, il y a environ un an, afin de devenir mères.
Nous avons choisi d'avoir recours à l'insémination artificielle, toutes deux voulant connaître le bonheur de la maternité. Oui, nous porterons chacune des enfants. Nous en espérons 4. Pour ce premier paquet d'amour, nous avons décidé que SandfalL serait la porteuse puisque je suis toujours aux études. Dans l'année qui s'est écoulée, nous avons souvent rendu visite à notre médecin, mais n'avons encore jamais eu la joie de procéder à une seule insémination. Dans cette année, j'ai souvent entendu mon amoureuse me dire combien elle avait hâte d'avoir un enfant, d'être enceinte et d'accoucher. Tous les jours...ou presque. J'avais aussi hâte, mais chaque humain vivant sa hâte, son envie et sa joie de façon différente, j'essayais de me changer les idées pour ne pas me décourager car j'avais conscience que le procédé pouvait être long. Malgré qu'elle le savait aussi, ma belle SandfalL ne s'en pouvait plus d'attendre ce bébé, elle qui rêvait de porter des enfants depuis sont plus jeune âge. Je dois avouer, et ce n'est pas un secret, que je me suis découragée à force d'entendre SandFalL me dire qu'elle avait hâte et la sommais de se changer les idées, de penser à autre chose. J'en suis même venue à être fâchée de ce bébé. Heureusement, je voulais réellement cet enfant et cette vague de frustration est passée. Il faut aussi dire que les "2e mères" se sentent tout à fait impuissantes et, parfois, inutiles dans tout le processus de la pré grossesse, de la grossesse et de l'après grossesse. N'étant pas impliquée biologiquement dans le processus de création de l'enfant, je me sentais complètement nulle, ce qui me minait royalement le moral. J'avais, quand même, tout plein de projet pour m'impliquer avec le bébé: décorer sa chambre, confectionner des couches de coton, des pyjamas, des bavoirs, faire du portage, mais rien ne serait aussi fort que le lien biologique entre SandfalL et notre bébé. Rien, jusqu'à ce que je lise sur la lactation  induite.

Nous avons toujours voulu que nos enfants soient allaités et le plus longtemps possible. Un jour, il fut question que j'allaite aussi les enfants (ceux que je en porterais pas). Jusqu'à tout récemment, je croyais que c'était une légende urbaine (ou rurale, allez savoir), mais non!!! Je vous parlerais plus tard du procédé en question, mais c'est grâce à mes recherches de la semaines dernière que cette future grossesse a pris TOUT son sens pour moi. Je vais pouvoir avoir un lien biologique avec mon enfant. Enfin, je suis prête! De plus, notre dernière rencontre avec notre médecin me rempli d'espoir. Je crois bien que cette fois c'est la bonne! :)